Les jeux vidéo au service de l'excellence militaire

Travail des réflexes militaires, entraînement à la progression sur le terrain, apprentissage des nouvelles techniques, gestion des conflits, etc., autant de notions que les “wargames” permettent d’assimiler, de comprendre et d’exercer pour la formation et le recrutement des soldats. Une technologie utilisée par les Armées depuis plusieurs années maintenant et qui continue de faire parler d’elle en officialisant les nouvelles aptitudes de ces métiers d’intérêt général.

De Spartacus ou maintenant Sparte, tiré du simulateur professionnel Virtual Battlespace développé en 2002, pour l’Armée de Terre Française, en passant par des entreprises comme ThoroughTec Simulation avec Cyberwar ou GDI Simulation, l’Armée sait se doter des nouvelles solutions pour préparer ses soldats. On voit ainsi très clairement que les armées du monde entier ont pris le pas de cette transformation numérique dans leurs entraînements et recrutements.

En 2015, le Ministère des Armées y consacrait justement une vidéo explicative dans Le Journal de la Défense à retrouver directement ici.

Une pratique qui se développe depuis les années 2000 et notamment sur les zones de combat avec la NEB (Numérisation de l’Espace de Bataille). Elle continue d’ailleurs de prendre de l’ampleur avec la pandémie dans une logique du respect des distances de sécurité et des confinements successifs.

Deux typologies de simulation pour recruter et former les soldats 

Le e-learning qui consiste à répondre et s’exercer grâce à de nombreux questionnaires sur des thématiques clés pour les armées. Quel équipement pour une patrouille ? Comment se placer vis-à-vis d’un individu classé dangereux ? Comment déployer son parachute en mission ? Autant de questions clés qui peuvent vous être posées dans le cadre d’un recrutement ou pour un examen de contrôle. En effet, le e-learning sert également à apprendre à gérer votre stress, comprendre l’application des procédures, etc. Il est donc mené de manière quotidienne pour travailler les pratiques sur le terrain.
La Suisse a d’ailleurs pris le pas du e-learning pour les périodes d’apprentissage de ses futurs soldats. Une expérimentation à retrouver ici suite à un reportage sur France 3.

Les jeux vidéo qui, eux, viennent directement s’inspirer des jeux de guerre grand public avec une dimension bien plus réelle et experte. De manière concrète, ces logiciels permettent l’entraînement à la tactique et l’utilisation des outils numériques présents sur le terrain. Le Colonel Sébastien, dirigeant d’un laboratoire chargé d’identifier et d’expérimenter les technologies du combat terrestre du futur au sein de l’armée de Terre, déclarait justement que pour être réaliste, ces jeux devaient “Réaliser une simulation de conflit, qui reproduit fidèlement tous les aspects d’une action, dans la durée, dont la préparation des missions, les contraintes de la coordination entre unités et entre échelons de commandement, les temps d’attente entre deux phases d’engagement, la gestion de la fatigue etc. Certains wargames cherchent à modéliser cela, mais ce n’est pas la cible d’un jeu de combat à la première ou à la troisième personne.”

Comme l’expliquait Guillaume Silve, chef de bataillon et officier de programme Spartacus en 2019 pour NeonMag, “on peut faire des entraînements qu’on ne pourrait même pas faire dans des entraînements de terrain, faute de moyens.” De cette manière, elle permet aussi à chaque chef militaire d’entraîner ses hommes à des techniques précises et en un temps record.

Et demain ? Les nouvelles technologies de recrutement militaire iront davantage chercher les candidats sur le digital au travers de plateformes de gaming comme Twitch ou Mixer à l’instar des armées britanniques et américaines. Grâce à ces plateformes, ces armées avaient d’ailleurs, en 2009, décuplé l’engouement des jeunes et ainsi, recruté de nouveaux soldats.

On parlera aussi de technologies immersives intégrant de nouveaux scénarios, étant ainsi le reflet des risques exclusifs actuels. De nouvelles perspectives à l’image du contrat de 22 milliards de dollars signé le 26 mars dernier entre Microsoft et l’armée de terre américaine pour 120 000 casques de réalité augmentée baptisés Integrated Visual Augmented System (IVAS). Prévu pour 5 ans, ce contrat ouvre encore davantage la voix des nouvelles technologies dans les armées mondiales.

Bonus : nos astuces et conseils pour bien préparer vos sessions de e-learning & de simulation  

#1 Planifiez votre travail

Soyez méthodique pour rapidement obtenir des résultats durant vos sessions de travail. C’est aussi ainsi que vous pourrez rapidement faire le point sur vos acquis et vos “en cours”. Donnez-vous aussi des rendez-vous : “tous les jours à 10h et pendant 2h” par exemple ?

#2 Pensez collectif 

Car oui, derrière votre ordinateur vous êtes seul, mais n’oubliez pas que les interventions que vous vivez virtuellement peuvent, elles, être bien réelles. Et pour cela vous aurez besoin de vos coéquipiers pour la mener à bien.

#3 Soyez méthodique dans vos révisions 

De cette manière, classez vos recherches et enseignements par grandes thématiques ; administratif, connaissances des armes, méthodes de combat, etc.

#4 Faites attention aux détails

Ces nouvelles technologies vous permettent de comprendre des situations complexes et diverses. Faites donc attention aux interactions que vous avez, aux signaux sur le terrain mais également aux finalités de ces différents scénarios pour pouvoir vous en servir sur le terrain.